Les biens faits de la privatisation de l'eau

Voici un article intéressant sur les conséquences de la privatisation de l'eau dans le monde. Bilan plus que mitigé comme on peut s'en douter !

moutonsAlors que les biens faits de la concurrence et des acteurs privés sur les services communs rentabilisable sont prônés par nos dirigeants, il serait bon de faire un bilan.

La doctrine derrière tout cela est la croyance à l'efficacité du service privé. En effet la concurrence stimule l'innovation, la productivité et l'économie d'échelle. Pourquoi cela ?

  • l'innovation : une entreprise qui n'évolue pas est condamnée à disparaître. Elle a besoin tout le temps de chercher de nouvelles idées, de nouveaux matériaux et procédés techniques pour produite des produits de plus en plus performant.
  • la productivité : la rémunération du capital (au départ les moyens, argent, compétence, objet apportés pour créer l'entreprise et lui permettre d'évoluer) est la différence entre le bénéfice (l'argent total encaissé) et le coût total (ensemble des coûts qu'il soit fixe (loyer, concession) ou variable (consommation électrique, téléphonique). Pour augmenter ces revenus ou pour baisser les prix pour rester compétitif, le capitaliste à intérêt à baisser les coûts. Pour cela, il est difficile de diminuer les coûts variable à court terme (coût fixe étant difficile a changer à court terme). Il est nécessaire de trouver des methodes plus efficace, des produits moins chères ou des salariers aussi efficace mais moins chère.
  • économie d'echelle : économie réaliser par l'augmentation de la production. Un spécialiste de l'eau fera des tarifs moins chère qu'un individu qui doit tout apprendre sur la production.

Théoriquement, tout ceci semble logique. Je me pose juste une question, pour quelle raison un monopole privé s'embetterait à chercher a améliorer les point 1 et 2 s'il a une concéssion sur plusieurs années et en quasi monopole sur le territoire comme on trouve en france ?

Un article sur le sujet est publié dans la revue d'ATTAC, Grain de sable n°517 (1). En voici un extrait :

« J'ai beau chercher un système privatisé de gestion du service de l'eau qui fonctionneŠ je n'en trouve pas », à déclaré au cours d'une interview téléphonique avec Inter Press Service, Mary Ann Manahan, chercheuse à Manille auprès de « Focus on the Global South ».

Par contre, les performances réelles de certains importants services de l'eau gérés par le secteur public en Asie ont anéanti l'argument selon lequel la participation du secteur privé constitue le seul moyen d'en améliorer l'efficacité.

Des villes telles que Osaka, Phnom Penh et Penang, où l'eau est gérée par les services publics, sont plus performantes que Jakarta et Manille, deux villes où les privatisations règnent dans différents secteurs clés.

  1. http://www.france.attac.org/a5158

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