Pourquoi copier une musique n'est pas volé une casserolle dans un supermarché ?

Nous entendons souvent l'affirmation suivante : si tu copie une musique sur un réseau pair à pair c'est comme voler une casserolle dans un supermarché.

Pourtant cette affirmation est ridicule et dénué de sens. Et ceux pour diverses raisons. Je liste celle qui me vienne à l'esprit, mais ce ne sont évidement pas les seules :

  • si on vole une casserolle, personne d'autre ne pourra l'acheter, contrairement à la copie qui de détruit pas l'original ;
  • dans le système pair à pair, l'utilisateur paye les coûts de stockage et de reproduction. Ce n'est pas le revendeur, comme pour la casserolle ;
  • le fabriquant gagne de l'argent uniquement sur les casserolles. La diffusion de la musique permet de vendre des articles à l'effigie du groupe/artiste/... et gonfle les ventes de place de concerts, théatres, ...
  • si nous volons une casserolle, nous seront satisfait ou quasi satisfait. Nous n'aurons plus besoin d'en acheter. Le besoin de culture n'existe que s'il y a usage de culture. Les gens qui vont au théatre sont très souvent des gens qui ont l'habitude d'aller au théatre. Les mélomanes sont des gens qui, par essence, écoute déjà beaucoup de musique. Plus on accède à la culture, plus nous avons de besoin. D'ailleurs de nombreuses études vont dans ce sens. Les plus grands copieurs de musique sont également les plus grand consommateur ;
  • en économie il y a divers théorie économique complémentaire. Celle qui va m'intéressé ici c'est la micro-économie. Dans cette théorie il est dit (entre autre) que dans une système de concurrence pure et parfaite (atomicité des produits, fluidité de l'information, grands nombres d'acheteur, grands nombres de vendeur, ...) le prix d'un produit et la quantité est définit par le coût marginal (si je produis n objets, combien cela me coutera en plus de produite n+1 objets). La situation est idéal lorsque le coût marginal correspond au minimum du coût moyen (moyenne des coûts). Le problème c'est que seule la première copie à un coût. Le reste des coûts étant supportés par le consommateur. Le coût marginal est donc nul si le nombre de copie est supérieur à 1. Le coût moyen est nul seulement à l'infini. D'après cette théorie, il n'y a pas de prix optimal. C'est donc au vendeur de définir unilatéralement le prix. Ceci est totalement différent de l'industrie de la casserolle.

Je précise, tout de suite, qu'il n'est pas question de légitimer la copie non souhaité. Personnellement, je pense que l'auteur doit, de sa seule volonté, proposer la musique. Il faut que l'auteur propose le partage. Pas qu'on la lui impose.

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